Anvers/Evergem, 11 mars 2025 - Messer Belgium, le producteur n°1 de gaz médicaux et industriels, a introduit auprès de la province de Flandre orientale une nouvelle demande de permis d’environnement pour la construction d’un séparateur d’air dans le port gantois d’Evergem. Cet investissement se monte à 60 millions d'euros. « L’implantation de ce nouveau site représente un jalon important de nos ambitions de croissance en Belgique », a déclaré Annett Beier, managing director.

Ann Wurman, directrice de la fédération sectorielle essenscia vlaanderen, se réjouit de cet investissement : « En Flandre, le secteur industriel est sous pression. Le projet d’investissement de Messer Belgium fait passer le port de Gand à une dimension supérieure, ce qui est une excellente nouvelle pour l’ensemble de l’industrie flamande. »

En juillet 2024, Messer Belgium, en partenariat avec Virya, a déjà fait œuvre de pionnier avec le lancement de sa production d’hydrogène vert à Zeebrugge. Messer participe en effet au projet Hyoffwind, qui porte sur la construction de la première unité de production d’hydrogène vert à Zeebrugge, d’une capacité de 25 MW et représentant un investissement de 40 millions d'euros.

Un séparateur d’air dans le port de Gand

Messer a le projet de transformer l’ancienne centrale électrique Langerbrugge, située au cœur du North Sea Port d’Evergem, en un site écoresponsable et ultramoderne de production de gaz tels que l’oxygène, l’azote et l’argon. Ce projet illustre à quel point Messer mise sur l’innovation ​ et le développement durable, en recourant à des technologies et processus innovants.

Après consultation au début 2024 des organes consultatifs et des pouvoirs publics locaux, Messer a ajusté sa demande de permis. De son point de vue, le projet originel d’utilisation de l’eau du canal n’était pas satisfaisant. Le système de refroidissement a donc été transformé en système fermé, de sorte que l’eau du canal ne sera plus prélevée ni déversée. Grâce à cette technologie sophistiquée et écoresponsable, l’eau du canal n’est pas utilisée. Cette solution sur mesure atteste de la volonté de Messer d’utiliser durablement les ressources disponibles.

Par ailleurs, le séparateur d’air bénéficiera de plusieurs autres optimisations technologiques. Messer fait appel à des techniques, processus et équipements ultramodernes pour minimaliser les risques pour l’environnement, la santé et la sécurité. Des études approfondies menées par des experts – Sweco, De Fonseca pour l’impact sonore et CPSAI pour la sécurité – confirment que les mesures prises par Messer satisfont à toutes les exigences dans ces différents domaines : eau, sols, patrimoine immobilier, mobilité et qualité de l’air. Elles indiquent que la nouvelle installation de séparation d’air n’aura pas d’impact sur le voisinage ni sur l’environnement.

Mieux, l’installation n’émettra pas de CO₂, car aucun combustible fossile ne sera utilisé. L’ambition de Messer est d’utiliser un maximum d’énergie verte sur ce site. Cette volonté figure noir sur blanc dans les objectifs de développement durable de l’entreprise.

En combinant l’innovation technologique, le respect de l’environnement et les normes de sécurité les plus rigoureuses, la nouvelle installation de Messer se profile comme une référence en matière de développement industriel durable.

Séparation de l’air

Un séparateur d’air est un dispositif qui sépare les différents gaz contenus dans l’air ambiant. Cet air se compose d’azote (78 %), d’oxygène (21 %) et d’argon (0,9%). Les 0,1 % restants sont essentiellement des gaz nobles. Par distillation cryogénique, l’air est d’abord purifié, puis refroidi jusqu’à ce que les gaz se liquéfient. L’azote, l’oxygène et l’argon – désormais sous forme liquide – sont alors stockés dans des réservoirs ou livrés aux clients par wagon-citerne.

Ces gaz liquides sont utilisés dans différents secteurs, tels que la transformation des aliments, l’épuration des eaux et la fabrication. Dans le secteur médical, Messer joue un rôle primordial en fournissant des gaz à usage médical aux hôpitaux, qui sauvent les vies de patients en déficit respiratoire. Par ailleurs, les gaz Messer sont aussi indispensables dans certains produits et services de la vie quotidienne. L’azote permet par exemple de congeler les aliments en toute sécurité, et il optimise la conservation des aliments grâce à un conditionnement sous pression atmosphérique.

Ambitions de croissance en Belgique

Ce projet constitue une étape décisive dans la stratégie de Messer visant à répondre à l’accroissement de la demande en gaz spéciaux en Belgique et dans les pays environnants. Messer Belgium a lancé un ambitieux programme d’investissements, qui lui permettra de concrétiser ses ambitions de croissance. Cette croissance entraînera la création de nombreux emplois en Belgique.

« Par le biais de cet investissement, Messer renforce son engagement à long terme en Belgique et sa collaboration avec le port de Gand », souligne Annett Beier, managing director de Messer Benelux. "La situation du port de Gand est stratégique. Il se situe au cœur d’un important écosystème industriel, auquel nous souhaitons nous associer. Pour Messer, cet investissement représente un jalon décisif de nos projets de croissance au sens large en Belgique. Notre priorité est de développer des solutions durables, qui accroissent l’efficience énergétique et qui réduisent l’empreinte environnementale de nos clients. »

En juillet 2024, Messer, en partenariat avec Virya Energy et Hyoffgreen, a finalisé sa décision d’investissement dans le projet Hyoffwind à Zeebrugge. Cette étape était la dernière dans la procédure de validation préalable à la construction de la première centrale à hydrogène vert en Belgique (25 MW). La production commerciale et à grande échelle des premières molécules d’hydrogène vert débutera en 2026.

Grâce à ce projet, Messer et Virya se positionnent résolument en pionniers européens de la production d’hydrogène vert, et ils contribuent ainsi notablement aux objectifs 2050 de neutralité climatique du Green Deal de l’Union européenne. L’unité de production Hyoffwind permettra de réduire de 25.000 tonnes/an les émissions de CO₂ par l’industrie et les transports. Ce projet s’inscrit dans l’objectif européen de promotion de l’énergie propre et durable, ainsi que de protection des habitats naturels.

D’importants investissements dans le port de Gand

L’investissement de Messer dans ces deux projets – le séparateur d’air dans le port de Gand et l’unité de production d’hydrogène vert à Zeebrugge – se monte à plus de 100 millions d'euros et est applaudi sans réserve par essenscia vlaanderen, la fédération sectorielle de la chimie et des sciences de la vie. Ann Wurman, sa directrice, a déclaré :

« La compétitivité de l’industrie flamande est sous pression depuis longtemps. Voilà pourquoi nous accueillons à bras ouverts des projets d’investissement tels que celui de Messer. Ce séparateur d’air est un des plus importants investissements réalisés dans le port de Gand ces dernières années. Nous espérons vivement que la politique flamande intégrée des permis et du développement industriel nous aidera à concrétiser ce projet. Il donne une dimension supplémentaire au port de Gand et, par ricochet, à l’ensemble de l’industrie flamande. »

​Réunion d’information
​C’est le 11 mars 2025 que Messer Belgium a introduit la nouvelle mouture de sa demande de permis d’exploitation d’un séparateur d’air dans le port de Gand. Messer attend désormais la déclaration d’exhaustivité du dossier qui doit être délivrée par la province de Flandre orientale, pour laquelle elle dispose d’un délai de 30 jours. Dès que le dossier aura été déclaré complet, Messer organisera une seconde réunion d’information pour les habitants du quartier ‘Kerkbrugge-Langerbrugge’ d’Evergem, situé à proximité du site.